Le mathématicien, dont les travaux ont permis de casser le code utilisé par les sous-marins allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, avait été condamné pour homosexualité en 1952. Il s'était suicidé peu après.
C'est un dénouement heureux, digne de Noël, qui intervient près de 60 ans trop tard… Elizabeth II a accordé mardi à titre posthume son pardon à Alan Turing, un des héros de la Seconde Guerre mondiale. Ce mathématicien, né en 1912, a en effet joué un rôle décisif en brisant Enigma, le code secret utilisé par les sous-marins allemands dans l'Atlantique. Sa découverte permit, selon certains historiens, de raccourcir la capacité de résistance du IIIe Reich de deux ans.
Malgré ce haut-fait, l'après-guerre est synonyme de souffrances pour le cryptologue, condamné en 1952, en raison de son homosexualité, pour outrage aux bonnes mœurs. Il choisit la castration chimique via des injections d'hormones féminines plutôt que la prison, mais perd son poste au sein des services de renseignement britanniques. Cette disgrâce et la surveillance dont il fait l'objet (on craint à l'époque qu'un agent soviétique ne tente de le séduire) le poussent au suicide en 1954. Admirateur de Blanche-Neige et les Sept nains, il meurt après avoir trempé une pomme dans du cyanure.
Alan Turing a été gracié sur proposition du ministre de la Justice Chris Grayling qui a rendu hommage à un «esprit brillant». «À Bletchley Park (principal site de décryptage britannique), son génie a contribué à sauver des milliers des vies», a commenté le ministre. «Sa condamnation que nous considérerions aujourd'hui comme injuste et discriminatoire, est désormais annulée», a-t-il ajouté, l'homosexualité ayant cessé d'être illégale en Grande-Bretagne en 1967. «Alan Turing mérite que l'on se souvienne de lui pour sa contribution mythique à l'effort de guerre. Un pardon royal est digne de cet homme exceptionnel», a-t-il conclu. Seuls quatre grâces de ce type ont été accordées depuis 1945.
Elargir ce pardon
Ce pardon a été salué le premier ministre David Cameron. «C'est une juste récompense pour un homme qui a été dépouillé de son honneur, de son travail et de son patriotisme», s'est réjoui un des députés au cœur de la campagne de réhabilitation. Peter Tatchell, qui milite pour les droits des gays, a souhaité que ce pardon s'applique aux 50.000 personnes qui, comme Turning, ont été condamné pour homosexualité au XXe siècle. L'élu libéral-démocrate Lord Sharkey s'est engagé à y oeuvrer.
La figure d'Alan Turing a mis du temps à émerger dans l'inconscient collectif. Le rôle de Bletchley Park et de ses employées qui décodaient plus de 3000 messages nazis par jour n'a été rendu public que tardivement, dans les années 70, lorsque les dossiers ont été déclassifiés. En 2009, le premier ministre de l'époque, Gordon Brown, avait présenté des excuses posthumes à Alan Turing, pour la manière «horrible» dont il avait été traité. En 2012, l'année du centenaire de sa naissance, onze scientifiques britanniques, dont Stephen Hawking, avaient demandé l'annulation de la condamnation de celui qu'ils qualifient de «mathématicien le plus brillant de l'époque moderne».
Le Monde.fr | 16.11.2013 à 11h29 • Mis à jour le 17.11.2013 à 10h40 | Par Antoine Flandrin
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En cette année de commémoration et à l'approche du 11 novembre je vous propose un documentaire diffusé ces jours ci sur les tranchées en Belgique et dans le nord de la France.
Bon visionnage !
Vous retrouverez la vidéo dans les onglets 3e et 1ere ES
Guy Fawkes était membre d'un groupe catholique
anglais qui a planifié la Conspiration des poudres de 1605.
Fawkes est
né et a étudié à York. Son père est mort alors qu'il n'avait que huit ans. Fawkes
se convertit plus tard au catholicisme et quitta la Grande-Bretagne pour le
continent, où il a combattu aux côtés de l'armée catholique espagnole contre
les protestants néerlandais. Il est resté en Espagne pour solliciter l'appui
d'une rébellion catholique en Angleterre, mais en vain. Il a ensuite rencontré Thomas
Wintour, un autre militaire anglais sur le continent, avec qui il
retourna en Angleterre.
Wintour a
présenté Fawkes à Robert Catesby qui a planifié d'assassiner le roi James Ier
et de restaurer un monarque catholique sur le trône. Les comploteurs ont obtenu l'accès à une crypte sous la Chambre des
Lords, et ont confié à Fawkes la responsabilité de la poudre à canon, stockée
là. Poussées par la réception d'une lettre anonyme (envoyé par un des ses
complices), les autorités ont fouillé le palais de Westminster pendant les
premières heures du 5 novembre 1605, et ont trouvé Fawkes qui gardait les
explosifs. Au cours des jours suivants, il a été interrogé et torturé, et
finalement, il a cédé. Immédiatement avant son exécution, le 31 janvier 1606,
Fawkes a sauté de l'échafaud où il devait être pendu et s'est cassé le cou,
évitant ainsi l'agonie de la mutilation qui a suivi.
Fawkes est
devenu synonyme de la Conspiration des Poudres, dont la défaillance a été
commémorée en Angleterre depuis le 5 Novembre 1605. Son effigie est
traditionnellement brûlée sur un bûcher, souvent accompagnée d'un feu
d'artifice.
La
conspiration des poudres de 1605.
Guy Fawkes
est connu pour son implication dans la Conspiration des poudres en 1605. Le
complot, imaginé par Robert Catesby, fut une tentative infructueuse
de la part d'un groupe de catholiques anglais de tuer James Ier
d'Angleterre, sa famille et la plupart des membres de l'aristocratie d'un seul
coup, en faisant exploser le bâtiment de la Chambre des Lords (démoli pendant
la Seconde Guerre mondiale) au Palais de Westminster pendant la session d'ouverture
du Parlement. Le complot put avoir lieu grâce à la prise de conscience par les
autorités protestantes anglaises et par les catholiques que l'Espagne avait
beaucoup trop de dettes et se battait sur de trop nombreux fronts pour pouvoir
aider les catholiques anglais. Tout espoir de reconnaissance du catholicisme
s'évanouit avec la conférence de Hampton Court, en 1604, lorsque Jacques Ier
s'attaqua aux puritains aux catholiques. Les conspirateurs réalisèrent qu'ils
n'obtiendraient pas d'aide de l'extérieur s'ils ne passaient pas à l'action.
Fawkes et ses complices purent louer une cave sous la Chambre des Lords, ce qui
leur facilita beaucoup la tâche (ils avaient dans un premier temps envisagé de
construire une galerie sous le Parlement). Cette entreprise aurait été beaucoup
plus compliquée, car il aurait fallu évacuer la terre sans être aperçus. En
mars 1605, ils avaient stocké 1 800 livres (670 kilogrammes) de
poudre dans la cave, en vue de la faire exploser lorsque le Parlement réuni
serait au complet. Quelques conspirateurs s'inquiétèrent de la présence de
certains catholiques au Parlement : leurs coreligionnaires se trouvaient
en danger de mort. Un des conspirateurs écrivit une lettre d'avertissement à
William Parker. Les conspirateurs apprirent l'existence de la lettre le
lendemain, mais ils décidèrent de ne pas modifier leurs plans après que Fawkes
se fut assuré que rien n'avait été touché dans la cave. Lord Monteagle était
suspicieux, et il envoya la lettre au secrétaire d'État qui lança une recherche
sur les caves se trouvant sous la Chambre des Lords. Fawkes fut découvert et
arrêté dans la cave au matin du 5 novembre alors qu'il s'apprêtait à mettre le
feu à trente-six barils de poudre.
Par autorisation
spéciale du Roi, il fut torturé pendant les jours suivants et révéla le nom de
ses complices (qui étaient soit morts, soit connus des autorités). Certains
s'étaient enfuis au Warwickshire où ils furent capturés ou tués. Le 31 janvier
1606, Fawkes et ses complices encore vivants furent jugés à Westminster Hall.
Jugé pour haute trahison, il fut condamné à être pendu, traîné, puis écartelé.
Toutefois, bien qu'affaibli par les tortures qu'il avait subies sur le chevalet
de la tour de Londres, Guy Fawkes s'échappa brièvement des mains de son
bourreau, se brisa le cou et mourut le 31 janvier 1606 avant que la pendaison
(courte) eût mis fin à ses souffrances.